Deux semaines après la journée de célébration, Mariama Diallo, âgée de 19 ans, a été retrouvée pendue dans sa chambre ce lundi, 15 avril 2019 dans la commune de Matoto. Rencontré par le reporter d’océanguinee.com, le mari de la victime, Boubacar Tanou Diallo, à donné des explications.
Lisez son témoignage.
« Hier lundi, je me suis réveillé aux environs de 5H du matin, comme d’habitude, parce que tous les lundis je me présente au service à 8h00. J’ai fait mes ablutions avant d’aller à la mosquée, je l’ai réveillée, elle a pris la bouilloire et s’est dirigée vers les toilettes. Moi je suis allé la mosquée avec mon concessionnaire. A mon retour, je lui ai demandé si elle a prié, elle a répondu oui. A peine arrivé au service, j’ai été appelé au téléphone par Hawa, ma première femme qui me dit que ma fille est allée la voir mais que la porte est fermée, qu’elle a toqué plusieurs fois la porte mais en vain. C’est ainsi que j’ai composé son numéro, à trois reprises. Elle n’a pas décroché. J’ai décidé, avec la permission de mes patrons, de revenir. Je suis passé chez ma première femme qui s’est jointe à moi, avec ma fille, nous avons vu effectivement que la porte était fermée. On a encore appelé son téléphone. Elle n’a pas répondu. »
Alors quand vous l’avez appris, qu’est-ce que vous avez fait pour ouvrir la porte?
« J’ai essayé d’ouvrir la fenêtre, impossible ! J’ai appelé un enfant qui m’a aidé. La fenêtre ouverte, je l’ai vue suspendue, tout le monde s’est mis à pleurer. »
En clair, était-il un mariage forcé entre vous et la fille? Je lui ai demandé plusieurs
fois si elle m’aime dans le cadre du mariage, elle était consentante. D’ailleurs, nous sommes des cousins, elle a été élevée par ma mère. Je suis allé voir ma mère l’année dernière, je l’ai trouvée là-bas. Elle avait l’âge, j’ai dit à ma mère de me laisser venir avec elle à Conakry. Ici, elle peut continuer ses études coraniques et, en même temps, faire un métier, ma mère a donné son accord. Nous sommes venus, je l’ai inscrite dans une école coranique, elle a continué les études.
Après, j’ai constaté qu’elle est très d’accord avec ma femme et mes enfants. Si m’a femme est absente, elle s’occupe très bien de mes enfants. Donc je l’ai rappelée à deux et lui ai dit ceci : Mariame, apparemment tu aimes mes enfants, et tu es d’accord avec ma femme. Si tu es d’accord, je voudrais te demander en mariage. Elle a dit Kotô : si c’est ce que tu veux, je suis d’accord.
Du coup vous avez pu informer la famille pour votre mariage?
J’ai informé nos parents qui sont à Conakry ici. Elle a été interrogée par tout le monde, elle a donné son avis favorable. C’est ainsi que nous sommes allés au village à Souguéta, célébrer le mariage. C’était un samedi, le mardi, on a bougé pour revenir à Conakry. Une fois à Lanssanaya-barrage, je l’ai déposée chez mon frère comme la coutume le voudrait. Et moi j’ai continué. Le samedi, je suis allé la reprendre, nous sommes venus à la maison. On n’a passé la nuit, le dimanche ses collègues sont venues pour la féliciter. Elles ont passé toute la journée à chahuter. Le lundi matin elle a fait ce qu’elle a fait. Voilà ce qui s’est passé.
Abd Akila pour océanguinee.com
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