Le gouverneur de la région administrative de Boké s’est rendu dans la ville industrielle de Fria secouée les par violences du mardi et mercredi, 15 mai 2019. Le Général de brigade Siba Séverin Lohalamou est venu prêcher les messages de paix et d’unité.
En rencontrant les jeunes et femmes manifestants qui réclament le départ de leur préfet Hadja Gnalen Condé, il appelle à l’apaisement et prône le dialogue pour dénouer la crise dans la localité.
« Quand on a appris que ça ne va pas à Fria, on est venu très rapidement à la rencontre des femmes qui ont commencé à sortir pour le sit-in. Aussitôt arrivé, on a cherché à rencontrer les services de sécurité pour que tout le monde se calme d’abord, pour que toutes les forces soient cantonnées quelque part, qu’elles nous donnent la possibilité de parler avec les femmes et avec la jeunesse. Parce qu’après tout, ce n’est pas la force qui peut régler un tel conflit, c’est le dialogue », a indiqué le gouverneur de Boké qui a écourté son séjour en Tunisie pour tenter de trouver une solution à la crise.
Pour porter le flambeau de la neutralité, l’ancien ministre de la justice sous le régime du CNDD se montre rassurant : « nous avons été clairs avec tout le monde, toute revendication qui n’est pas basée sur les faits réels ne sera jamais portée au niveau de l’autorité centrale. Mais toute chose qui est vérifiable, avec preuve à l’appui, nous sommes prêts à porter ça au niveau de l’autorité pour que le calme revienne à Fria ici. Le prix de la paix passera par la vérité, on dira la vérité aux populations de Fria, on dira également la vérité à madame le préfet de Fria si c’est prouvé qu’elle est mise en cause ».
- Advertisement -
« Voilà ce que nous avons dit aux femmes, on leur a dit de rentrer, de quitter la rue, ce n’est pas la solution et que la solution c’est autour de la table. Et ensuite, on a reçu aussi le groupe des jeunes. On a tenu le même langage, on a été ferme. En tous les cas, l’autorité doit rester à l’État, l’autorité de l’État doit être préservée. S’il y a des problèmes, on peut toujours trouver leurs solutions autour de la table. Voilà le langage qu’on a tenu et je pense qu’on parviendra de mettre la paix à Fria », a-t-il laissé entendre.
THIERNO AMADOU OURY BALDE