Dès l’entame de l’audience ce lundi 22 juillet 2019 au tribunal de première instance de Kaloum, les exceptions de nullité soulevées le 15 juillet dernier par les avocats de la défense, Maîtres Mohamed Traoré, Salifou Béavogui et Thierno Souleymane Bah ont été rejetées.
Par cet acte, la juge Hadja Mariame Doumbouya a ordonné l’ouverture des débats de fond pour entendre Fodé Baldé, responsable de la communication digitale de l’UFR, et Mohamed Bangoura, directeur de publication du site d’informations mosaïqueguinee, tous poursuivis injures, diffamation, production, diffusion et mise à disposition de données de nature à troubler l’ordre et la sécurité publics ou à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système informatique, divulgation de fausses informations par le biais d’un système informatique et complicité.
Après le journaliste Mohamed Bangoura qui dit avoir tout simplement transcrit et publié la tribune de son co–prevenu, Fodé Baldé affirme pour répondre à l’une des questions de la présidente du tribunal qu’il assume tout ce qui est dans la tribune qu’il a écrite et envoyée aux médias dont le site Mosaïqueguinee.
« Ma tribune ne fait que renforcer les acquis démocratiques de notre pays. En tant que membre d’un parti politique j’ai dit que je peux donner mon opinion sur une actualité politique qui concerne mon président de la République. J’ai pris position sur une actualité qui concerne mon pays. J’ai dit que je souhaite que le président Issoufou prenne les destinées de la CEDEAO parce que le Niger est en même de trouver des solutions contre le terrorisme. Aussi, l’autre raison défendue dans ma tribune est que le président du Niger a fait emprisonner des gens qui ont voulu qu’il modifie la constitution en vue de s’accrocher au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel », s’est-il défendu.
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Le responsable de la communication digitale de l’UFR, Fodé Baldé, répondra également au procureur de la République, Abdoulaye Israël Kpoghomou que « tout président doit être à l’avant-garde dans la lutte contre le terrorisme ».
Mais poursuit-il, j’ai exprimé le souhait que le président Issoufou soit porté à la tête de la CEDEAO parce que son pays est confronté à ce problème.
« A cause des velléités du président Alpha Condé de s’accrocher au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel, apprécié la candidature du président Issoufou. Plusieurs communications du président de la République lors des interviews ont montré qu’il veut s’accrocher au pouvoir. Récemment, lors du conseil des ministres, Alpha Condé a dit avoir pris acte de la volonté des ministres de proposer une nouvelle constitution. Donc, c’est pour toutes ces raisons que j’ai écrit cette tribune et où j’ai exprimé mon soutien au président Issoufou au détriment du président Alpha Condé pour la présidence de la CEDEAO » a-t-il indiqué.
Finalement, le dossier a été renvoyé au 30 juillet prochain, pour la suite des débats et les plaidoiries et réquisitions.
Thierno Amadou Oury BALDE