Les législatives du 16 février prochain concernent aussi les guinéens de l’étranger.
Dans cette optique, 25 pays ont été retenu par les autorités compétentes, pour permettre à nos compatriotes qui y vivent de s’acquitter de leur devoir civique à savoir le vote pour le choix des représentants du peuple à l’assemblée nationale. L’organe de gestion des élections (OGE) met actuellement les bouchers doubles pour réussir le pari. C’est ainsi qu’une trentaine de cadres suivent une formation sur l’opération d’installation et de formation des membres des commissions électorales d’ambassades indépendantes (CEAMI) et des membres des commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE).
Ladite formation est organisée ce vendredi 15 novembre au siège de l’institution à Conakry.
A cette occasion, les débats tournent autour des thèmes suivant : OGE ; la CENI et ses démembrements ; rôle et responsabilité de la CENI, de ses démembrements et des autres acteurs à chaque étape du processus ; les élections et le mode de scrutin en Guinée ; la révision des listes électorales ; affichage et correction des listes électorales, etc.
Une occasion pour le chef service administratif et technique du département formation et éducation civique, Amadou Macka Diallo de rappeler que cette formation s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités du personnel de la CENI. Mais aussi des missionnaires devant se rendre dans les 25 Ambassades et Consulats retenus pour la révision des listes électorales en prélude aux prochaines législatives. D’après lui, il est question de former les formateurs des futurs membres des CEAMI et CAERLE dans les 25 pays retenu à cet effet. Il soutient que « La CENI déploie à la fois une mission à l’extérieur et une autre à l’intérieur du pays. En fait, c’est l’opération de révision des listes qui va être lancée. Ladite opération fait appel à tous les citoyens guinéens qui ont 18 ans et plus ainsi que ceux qui sont déjà dans la base de données du fichier électoral de venir auprès des CAERLE pour la révision ».
M. Diallo de rappeler que pour voter il faut avoir sa carte d’électeur. Et, poursuit-il, la première étape pour avoir sa carte d’électeur c’est la révision des listes électorales. Ensuite suivra l’étape d’affichage et de correction à partir des listes provisoires. Enfin l’établissement des listes définitives et l’impression des cartes d’électeurs qui seront distribué aux électeurs afin de leur permettre de voter le jour du scrutin.
Macka Diallo précise aussi que les législatives comportent deux scrutins : le scrutin de liste uninominal à un tour et le scrutin de listes à la représentation proportionnelle. C’est justement ce dernier couvre l’ensemble du territoire national (y compris donc les Ambassades et consulats) concerne les guinéens de l’étranger. D’où la mise en place de 150 membres des CEAMI. Chacune des CEAMI étant composée de 6 membres : 1 désigné par la société civile ; 1 désigné par l’Ambassade ; 2 par l’opposition et 2 par la mouvance.
D’après lui, à cela s’ajoute les 131 CAERLE dont chacune est composée de 5 membres : 1 désigné par l’Ambassade ou le consulat, 1 désigné par le démembrement (CEAMI) ; 1 par la société civile représentée souvent par la communauté à travers des associations légalement reconnues ; 1 de l’opposition et 1 de la mouvance.
Dans son discours de d’ouverture, le président de la cellule technique formation et éducation civique, Mamadou Bano Sow, par ailleurs vice-président de la CENI, a insisté sur l’importance d’avoir de bon résultats à chaque étape du processus.
Il a laissé entendre que « Même si on arrive à recenser un million de guinéens à l’étranger s’il y a cent mille qui reste le résultat ne sera pas bien apprécier. D’où l’importance de tout mettre en œuvre pour permettre à tous nos compatriotes majeurs vivant dans les 25 pays de pouvoir se faire enrôler sur les listes électorales ».
Alhassane Barry