Dans la perspective de l’organisation des législatives le 16 février prochain, la commission électorale nationale indépendante a lancé le jeudi dernier, les opérations de révision des listes électorales sur toute l’étendue du territoire national. Des opérations qui devront durer pendant 25 jours. Mais l’opposition guinéenne se montre défavorable et dénonce le non respect des délais légaux.
A travers Cellou Baldé, député uninominal de Labé, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dénonce un délai irréaliste : « nous avons des éléments essentiels que nous ne validons pas notamment la période ou la durée de la révision de la liste électorale. On est en période ordinaire de révision de la liste électorale selon l’article 10 du code électoral. Ils se permettent d’initier une révision exceptionnelle. Pour nous, c’est insignifiant quand on sait que la recommandation forte de l’audit dit que tous les électeurs doivent repasser devant la commission administrative d’établissement et de révision des listes électorales. Il y a potentiellement environs 2 millions de jeunes guinéens, 4 générations, 2016, 2017, 2018 et 2019 qui ont eu 18 ans. Tous ceux-ci, doivent se faire enrôler. Donc, enrôler environs 8 millions de guinéens en 25 jours ce n’est pas du tout réaliste ».
Tout comme l’UFDG, l’UFR de Sidya Touré et le BL de Dr Faya Milimouno, estiment que les 25 jours sont insuffisants pour pouvoir enrôler tout le corps électoral en âge de voter.
Pour l’instant, l’opposition entend renouer le dialogue et demande à ses militants de se faire enrôler : « Nous sommes en train de nous battre pour ouvrir le dialogue politique. Nous allons nous engager, mais appelons nos militants à se faire enrôler parce que ça concerne la liste électorale »
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« Aller aux élections ou pas, c’est un autre débat. Mais pour le moment, c’est le corps électoral qui est en train d’être constitué. C’est ce fichier qui servira pour les législatives et les présidentielles de 2020. Donc nous allons nous mobiliser pour faire en sorte que nos militants soient massivement enrôlés dans ce fichier. Nous allons interpeller Me Kebé par rapport à ça parce que nous avons appris qu’il y a un premier dédoublage qui a été fait en amont. C’est-à-dire que les données mis dans les kits, c’est les 6 millions 400 mille qui ont été dédoublonnés. Nous attendons que la CENI communique sur ce point», a déclaré l’honorable Cellou Baldé.
Thierno Amadou Oury BALDE