« La Chine fera tout ce qu’elle peut pour me faire perdre cette course », a déclaré M. Trump dans l’interview et a précisé qu’il envisageait différentes options en termes de conséquences pour Pékin à cause du virus. « Je peux faire beaucoup », a-t-il dit.
Cette déclaration a été rapidement suivie par le démenti du porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Geng Shuang, qui a déclaré que la Chine n’avait aucun intérêt à s’immiscer dans les affaires internes des États-Unis (à moins, bien sûr, que cette « affaire » n’implique une enquête sur l’origine du COVID-19). La Chine espère que certaines personnes aux Etats-Unis ne traîneront pas le pays dans ses affaires internes, a déclaré Geng Shuang.
Et ce soir, Bloomberg rapporte qu’après des mois de pression de la part de législateurs inquiets, selon une personne connaissant bien les délibérations internes, l’administration Trump prévoit un décret pour bloquer une décision de 2017 selon laquelle le Thrift Savings Plan, le fonds d’épargne-retraite du gouvernement fédéral, transférerait un montant massif de 50 milliards de dollars vers un fonds international qui refléterait l’indice mondial tous pays du MSCI.
L’enjeu étant l’ajout de la Chine à l’indice, et donc l’obligation pour le fonds d’allouer des capitaux importants aux marchés boursiers chinois, à un moment où les deux nations ne sont manifestement pas sur la même longueur d’onde.
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Il va sans dire que l’optique des États-Unis empêchant les capitaux d’entrer en Chine serait stupéfiante et pourrait entraîner un retour des flux de capitaux vers la Chine dans tous les pays occidentaux jusqu’à ce que l’actuelle guerre des mots entre Trump et Xi fasse rage. Le seul problème est que, comme nous l’avons noté hier, cette guerre des mots particulière pourrait durer longtemps, puisqu’il n’y a plus d’élan pour embrasser et se réconcilier, et si quoi que ce soit, Trump ne fera qu’intensifier le sentiment anti-chinois jusqu’à l’élection (et après), pour continuer à marteler que l’effondrement résultant de la pandémie de coronavirus n’est pas sa faute, mais plutôt celle de Pékin, même si la Chine poursuit une approche en miroir, en blâmant les États-Unis pour avoir lancé la pandémie.
La réaction du marché la plus évidente pour l’instant est celle du Yuan offshore qui s’est effondré ces deux derniers jours, prolongeant les pertes ce soir…
TA Balde pour oceanguinee.com