Pourquoi Béatrice Doupountou a préféré Alpha Condé que Sidya Touré ? Les mots de cette ancienne militante du parti de Sidya Touré, ont faits des révélations, dans une interview accordée à nos confrères du site Africaguinee. Dans cette interview, cette dame motive aussi sa décision pour soutenir l’ami de son père, à savoir, le président Alpha Condé.
‹‹ Je suis rentrée à l’UFR de mon propre gré. Mes attentes, mes ambitions en venant à l’UFR, c’était d’apporter ma modeste contribution en tant que citoyenne guinéenne. Je voulais apporté mon expérience que j’ai acquise en Côte d’Ivoire où j’ai vécu. Je voulais mettre ce que j’ai vu dans ce pays au service de mon pays. Un parti politique, c’est la somme de toutes les forces qu’on met en ensemble pour faire booster un pays. Premièrement le souci de cette jeunesse qui a beaucoup souffert que les politiques ont bon en mal en ont détruit l’avenir. J’avais tout ça en idée quand je venais à l’UFR. Mais vous savez, pour être un bon chef, quelqu’un qui veut diriger un pays, qui veut être un leader politique, d’abord il doit être un bon gestionnaire de ressources humaines, un bon politicien un bon citoyen. Monsieur le président Sidya Touré c’est un technicien, mais ce n’est pas un bon politicien, ni un bon gestionnaire des ressources humaines. Parce qu’un bon gestionnaire des ressources humaines. Surtout le chef, il faut avoir le sens de l’écoute. Il ne faut jamais prendre les décisions unilatéralement ››, déclare cette nouvelle militante d’Alpha Condé.
Selon madame Doupountou, quand on veut prendre une décision au sein d’une famille, on doit toujours aussi se référé de madame même si, elle est analphabète.
‹‹ Même un bon père de famille quand tu veux prendre une décision au sein de la famille tu dois toujours te référé à madame même si elle est analphabète parce que c’est cette analphabète que tu as choisi. Tu dois d’abord demander son avis avant de prendre une décision. Quand ça, ça manque à un chef ou à un père de famille ou à un dirigeant tu fausses tout. Il y a tout le monde dans un parti politique. Mais chacun à un rôle. Donc je suis venue à l’UFR pensant que l’idée que j’allais donner allait être comprise. Malheureusement j’ai vu que c’est une autoroute à un seul sens et quand il y a une seule route à un seul sens, même si tu es un bon conducteur, tu es exposé à des accidents ››, a-t-elle dit a nos confrères.
‹‹ J’étais incomprise. Je suis arrivée à la conclusion que ma place n’était plus à l’UFR. Parce que si on dit qu’on est démocrate, si nous voulons pratiquer la démocratie chez nous, nous devons regarder la télé, nous devons voyager et regarder dans les autres pays. La démocratie se joue dans les urnes, ce n’est pas en battant le pavé. On a eu combien de morts quand il y avait le parti unique ? C’est beaucoup parce que tout simplement quand moi je dis que c’est bleu et il faut que ça soit bleu et l’autre dit que ça doit être mauve. Alors il faut qu’on arrête. La Guinée vient de très loin. Nous sommes des intellectuels, on a accepté de rentrer à l’école, mais ce pays-là c’est nous les politiques qui l’avons détruit. Aujourd’hui, si tu donnes la Guinée à un analphabète tout le monde va se coucher et dormir tranquillement. Parce que lui il est analphabète en français mais il sait comment gérer les ressources humaines, il sait qu’il ne faut pas mentir, il sait qu’il ne faut tricher, il sait qu’il ne faut pas faire l’adultère, il sait que la chose publique appartient à tout le monde. Donc il faut faire attention ››, dit-elle a nos confrères.
Faisant allusion à Sidya Touré, Mamdame Doupountou indique dans la même déclaration que la démocratie se nourrit de la même contradiction avant de prendre la même décision.
‹‹ Quand tu es démocrate, il faut que tu acceptes que la démocratie se nourrisse de sa contradiction. Lorsque tu dois prendre une décision, il faut que tu te réfères à ta base. Parce que c’est cette base qui t’a élu, c’est elle qui fait de toi ce que tu es. Lorsque tu vois que ce pays se trouve en ébullition, tu dois te dire entre deux maux il faut choisir le moindre mal. Œuvrer dans ce cas pour qu’au moins si tu as le souci de la jeunesse, des femmes qui sont en train de souffrir, d’amoindrir cette souffrance. Ce pays a décroché son indépendance avec un langage très violent, ‹‹ Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage ››. Où toi tu as un pauvre digne ? Il y a un pauvre digne ? Tu passes toute la journée sans manger, même si c’est ton ennemi qui vient te déposer un grand bol de riz, tu seras obligé de dire moi en tout cas cette fois-ci je te pardonne. Le pauvre n’a pas de dignité, le pauvre n’a pas d’honneur. Ton honneur tu l’acquiers dans le travail. Dieu a dit que tu vivras de la sueur de ton front ››, flingue la dame.
Abd Akila pour Oceanguinee.com