Le président de la République estime que l’important est de « collectivement pacifier les choses » lors d’un déplacement dans la Nièvre.
Lors de son déplacement de ce vendredi à Nevers, Emmanuel Macron a souhaité rester ferme. Interrogé sur le sort des sans papiers, le président de la République a répondu à un homme qui lui exposait sa situation personnelle: « vous avez des devoirs, avant d’avoir des droits. »
« On n’arrive pas en disant ‘on doit être considéré, on a des droits’. On a une culture d’accueil et les choses se passeront bien si chacun fait son devoir, et dit ‘je respecte les règles, j’essaie de m’intégrer, j’apprends la langue' », a affirmé le chef de l’Etat.
Langue, formations et travail
Dans la suite de son propos, Emmanuel Macron a martelé que « les choses en sont pas données. »
« J’ai été pris à partie à plusieurs reprises. La France prend sa part dans l’immigration qu’il y a aujourd’hui, nous continuerons de le faire. On va continuer à investir pour héberger et former mais il faut aussi que celles et ceux qui arrivent sur notre sol prennent leur part de devoirs pour faire l’effort sur la langue, pour faire l’effort pour les formations et ensuite pour avoir un travail, c’est la clé. »
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« A ce moment-là, on arrivera collectivement à pacifier les choses, sinon, tous les esprits s’embrasent », a poursuivi Emmanuel Macron en marge d’un déplacement consacré à l’accès des jeunes à la culture. »
« On prend notre part »
Quant à la situation de cet homme en question, qui lui a signifué qu’il attendait sa régularisation depuis maintenant huit ans, le chef d’État a répondu que « ça veut dire que vous ne respectez pas les règles monsieur, on a des règles. »
« On prend notre part, mais on ne peut pas accueillir tout le monde », a répliqué Emmanuel Macron, dans une phrase paraissant faire un lointain écho à l’affirmation demeurée célèbre, en 1989 par Michel Rocard alors Premier ministre socialiste, que la France ne pouvait pas « héberger toute la misère du monde ».
Aissata Keita