La Cour constitutionnelle sud-africaine a rejeté, ce vendredi, le recours introduit par l’ancien président Jacob Zuma pour contester sa condamnation de 15 mois de prison pour outrage à la justice. Par ailleurs la confirmation de la condamnation de Zuma remet en question la libération conditionnelle dont il a bénéficié pour raisons médicales.
«La requête en annulation est rejetée», a déclaré la juge Sisi Khampepe, donnant lecture de la décision de la plus haute juridiction du pays, qui qualifie de «magouilles procédurières» la tentative de l’ex-chef de l’État et ses avocats de faire annuler sa condamnation. «La majorité (des juges de la Cour) rejette catégoriquement toute idée que les plaignants puissent être autorisés à massacrer à leur gré une procédure judiciaire qui, à tous égards, s’est déroulée avec le plus haut degré de régularité», a poursuivi la juge Khampepe.
Incarcéré en juillet pour avoir obstinément refusé de comparaître devant une commission d’enquête sur la corruption d’État sous sa présidence (2009-2018), Jacob Zuma, 79 ans, est en liberté conditionnelle pour raisons médicales depuis début septembre. Hospitalisé depuis août hors de la prison dans laquelle il avait commencé à purger sa peine, il a subi une opération dont les raisons n’ont pas été dévoilées.
Le procès pour corruption s’ouvre le 21 septembre
Parallèlement, la reprise de son procès pour corruption a été repoussée au 21 et 22 septembre, dans l’attente de nouvelles conclusions sur son état de santé. Dans cette affaire vieille de 20 ans, l’ancien président est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin du géant de l’armement français Thalès, inculpé de son côté de corruption et blanchiment d’argent. Il doit répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket.
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Source : Le figaro