Salma-al-Chehab, une étudiante au Royaume-Uni, a été condamnée à 34 ans de prison par un tribunal saoudien pour avoir publié des tweets sur son compte personnel. En vacances en Arabie Saoudite, en janvier 2021, elle a été arrêtée, puis jugée coupable d’avoir « fourni de l’aide à ceux qui cherchent à troubler l’ordre public, et à diffuser des informations fausses et malveillantes« , selon un tribunal spécial antiterroriste.
En juin 2022, ce même tribunal l’a condamnée en première instance, à 6 ans de prison dont 3 avec sursis. Cette peine s’est alourdie il y a quelques jours. Elle a écopé de 34 ans de prison, avec une interdiction de quitter son pays pour une durée similaire, après sa sortie de détention, selon un jugement rendu le mardi 9 août 2022. La jeune femme âgée de 34 ans, ne pourra pas sortir de prison avant ses 68 ans et du pays avant ses 102 ans.
Doctorante en médecine dentaire à l’université de Leeds, en Angleterre, elle ne s’est jamais considérée comme une militante saoudienne de premier plan. « Elle ne pensait pas que son activité sur Twitter pourrait lui poser des problèmes. On a été surpris par son arrestation » a confié une amie de la jeune femme à l’AFP.
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Avec environ 2.600 abonnés sur Twitter, l’étudiante postait et faisait des retweet de messages en faveur du droit des femmes en Arabie Saoudite. Elle soutenait plus particulièrement Loujain al-Hathloul, une militante féministe saoudienne, déjà emprisonnée et torturée pour avoir soutenu le droit de conduire pour les femmes. Cette militante n’a désormais plus le droit de voyager en dehors du royaume.