Un premier bilan du Croissant-Rouge palestinien, qui faisait état de sept blessés, a rapidement été revu à la hausse. « Vingt blessés ont été transférés jusqu’à présent dans des hôpitaux de Jérusalem en lien avec les affrontements en cours. Et il y a encore des blessés sur le site », a précisé l’organisation de secours.

De son côté, la police israélienne a indiqué que trois policiers ont été blessés.

Une centaine de « jeunes émeutiers »

Vers 4h00 du matin, « des dizaines de jeunes émeutiers masqués », certains s’affichant avec des drapeaux du mouvement islamiste armé Hamas, ont « amorcé une procession » sur l’Esplanade des Mosquées, et lancé des pierres en direction du Mur des Lamentations, a indiqué la police israélienne.

Des témoins ont fait état de jets de pierre de Palestiniens en direction des forces de l’ordre israéliennes et de tirs de balles en caoutchouc vers des manifestants palestiniens. Selon un photographe de l’AFP sur place, les affrontements étaient nourris et plus d’une centaine de Palestiniens lançaient des projectiles en direction des forces de l’ordre israéliennes.

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Le spectre de 2021

La situation laisse craindre un embrasement dans les Territoires palestiniens occupés. L’année passée, des affrontements similaires entre policiers et manifestants s’étaient mués en onze jours de guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et Israël. Dans la foulée de ces heurts, une roquette avait été tirée de la bande de Gaza vers Israël, qui a immédiatement répliqué.

Vague d’attaques

Ces affrontements dans la Vieille Ville de Jérusalem-Est, secteur occupé depuis 1967 par Israël, interviennent dans un contexte de tensions accrues dans la région, alors qu’une vague d’attaques ont fait plusieurs morts ces dernières semaines en Israël.

Depuis le 22 mars, quatre attaques ont fait quatorze morts en Israël. En outre, 22 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués depuis cette date dans des violences, liées notamment à des « opérations de contre-terrorisme » en Cisjordanie, selon un décompte de l’AFP.

Par ailleurs, en plein ramadan, les autorités craignaient des dérapages dans la ville sainte avec le début des célébrations chrétienne de Pâques et juive de Pessah avec les prières au Mur des Lamentations, rare coïncidence des calendriers entre les trois grandes religions monothéistes.

AFP