Conakry : plusieurs magasins de vente de médicaments perquisitionnés de leur contenu, fermés et scellés
Ce lundi, 20 novembre 2023 au marché de Madina, plusieurs magasins de vente de médicaments ont été perquisitionnés de leur contenu, fermés et scellés par la direction des investigations de la Gendarmerie nationale accompagnée des services techniques du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et les membres du comité.
Une opération qui vise à éradiquer les pratiques médicales et paramédicales non autorisées en vue de la préservation de la santé des populations guinéennes.
Sous la direction du Procureur Spécial près la Crief, Aly Touré rappelle qu’au niveau de la CRIEF, juridiction compétente pour cette lutte, que la machine de lutte a été mise en marche jusqu’à l’extinction totale de tous les points de vente illicite de produits pharmaceutiques.
Aly Touré précise, qu’il y a des lois appropriées qui régissent l’exercice de la profession de pharmacien en République de Guinée. D’où tout contrevenant à ce texte sera poursuivi et puni par la loi à la hauteur de sa forfaiture. Il annonce que la descente à Madina a permis d’interpeller plusieurs personnes impliquées dans la vente illégale de produits pharmaceutiques qui sont actuellement en audition devant la Direction centrale des investigations de la Gendarmerie nationale.
A l’issue de cette procédure, a-t-il indiqué, un procès verbal va être déféré au niveau de la CRIEF et la procédure va continuer.
Pour sa part, Moustapha M. Diallo, Substitut du procureur Spécial et membre du comité, rappelle que la loi 024 portant lutte contre l’exercice illégal de la profession de pharmacien du 20 juin 2018 prévoit et puni l’exercice illégal de la profession de pharmacien en république de Guinée. L’article 880 du code pénal prévoit l’atteinte à la santé publique qui prévoit également des peines d’emprisonnement de 3 mois à 3 ans et une amende de 1.000.000 à 5.000.000 GNF mais aussi la confiscation des produits saisis et leur destruction parce qu’ils sont prohibés et portent atteinte à la santé publique.
Selon lui, les peines peuvent aller de 2 à 5 ans d’emprisonnement. En cas de commission des faits d’usurpation de fonction prévu à l’article 678 du code pénal, il rappelle que tous ceux qui vendent ces produits à Madina sont pour la plupart illettrés à plus forte raison diplômés.
Il n’y a que les professionnels du Medicament c’est-à-dire les pharmaciens agréés qui doivent en toute sécurité manipuler les produits de santé souligne le procureur Moustapha M. DIALLO qui est le fer de lance dans la croisade contre les faux médicaments en république de Guinée depuis maintenant presque 2 ans
Morlaye Damba pour oceanguinee.com
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